samedi 21 juillet 2018

Secondaire 5, la belle suite

École secondaire Le Sommet
Parce que, malgré les mauvais moments, j'ai eu la chance d'être bien entouré. 
Je l'ai dis, j'étais pas populaire, mais j'avais quelques amis sur qui compter.


Pourquoi pas prendre un moment et une plate-forme pour les remercier.
J'espère n'avoir oublié personne… on retourne 12 ans en arrière.


C'est parti !


Ma sœur, ma meilleure amie, celle qui me supporte et m'endure depuis … 24 ans !
Même si nous n'étions pas au secondaire ensemble, tu étais là : au téléphone, sur MSN, dans tes petits mots dans mon agenda, les week-ends. T'as tout vécue avec moi et maintenant, j'ai la chance de voir tes 2 papoutes vieillir en beauté. C'est un cadeau merveilleux que tu me fais.
Merci ma sœur d'amour d'être resté dans ma vie, sans toi, il me manquerait une partie. ❤💖


Emman, Manu, mon frère, mon punching bag. Celui qui m'a enduré dans ma détresse et ma peine. Au début, j'ai été conne, je ne voulais pas être ton amie, mais en dedans de moi, je t'appréciais énormément. Aujourd'hui, je me dis que j'ai bien fait de te parler, je pourrais pas me passer de toi malgré la distance et le temps qui nous sépare. Je t'aime. Pis comme t'es con 😆je vais copier le texte que tu m'as envoyé hier ! 💗
''Que Manu, alias ton frère, l'homme de ta vie, jamais là, mais toujours là à la fois, à été en quelque sorte ton sauveur au secondaire, ton punching bag, ton confident, etc.. Grâce à lui ,enfin je crois 😇, ton secondaire à été de mieux en mieux!! Etc.! Je t'écrirai pas ton texte là'' Kry. Une rencontre étonnante. Je pensais jamais qu'on deviendrait amies. J'ai découvert une personne extraordinaire. Présente pour moi dans les cours comme à l'extérieur, toujours prête à m'aider. J'avais confiance en elle et en son amitié. Aujourd'hui, nous ne sommes plus très proches, par contre, quand on a la chance de se voir, c'est comme si on c'était vu la veille. Un vrai bonheur. 😊 Sinotte, Alex ! Grand gaillard musicien, aujourd'hui cuistot. Une amitié de fous rires par croyable. On s'est surtout rencontré en secondaire 5, mais j'ai eu la chance de te découvrir après. Quel amitié ! J'ai eu et j'ai encore du fun avec toi c'est épouvantable ! T'as une blonde et des enfants magnifiques. Merci de m'avoir épaulé dans notre dernière année de secondaire. Tu m'as mis un baume sur mes blessures. 🙈 Karo et Mélissa. Secondaire 1, écologie avec Denise Cunningham : Allo, veux-tu devenir mon amie ? De là est né une nouvelle amitié, un trio. Le trio parfait ! Nous étions toujours ensemble et c'est grâce à vous et votre amitié que j'ai survécu à l'enfer du secondaire haha (je blague, j'ai aimé ça quand même), mais vous étiez des amies en or (Notez bien que vous êtes toujours des filles extraordinaires et magnifiques aujourd'hui). Malheureusement, nos chemins se sont séparés un peu vers secondaire 4 et 5, mais nous avons toujours gardé un lien. Aujourd'hui, ce lien est petit, mais toujours présent. Vous serez toujours dans mon coeur les filles. 💙 Mél. Une amitié marquante au secondaire. Toujours là pour moi malgré les amis différents. Tu m'as fait découvrir la spontanéité et la créativité. De beaux moments passés avec toi, gravés à jamais. Je ne sais pas ce que tu deviens, mais reste que j'ai souvent une pensée pour toi. 😊 Bon, chicanez-moi si vous voulez, mais je dépose ici quelques souvenirs de vous … avec tout mon amour 💗
Mélyssa

Marie-Eve

Karolane

Alex

Kry

Manu

vendredi 20 juillet 2018

Secondaire 5

 Ma sœur et moi. 2007
Mon secondaire 5.
Une année difficile pour l'adolescente que j'étais.
Je n'étais pas populaire.
J'étais grosse et petite. Une petite boule.
Et comble du malheur, j'étais handicapée.

Malgré tout, cette année-là, je me suis impliquée partout où je le pouvais.
J'en avais assez de l'école et je voulais être le moins présente à mes cours.
Ça m'a nuit aussi...  
J'ai coulée mes maths, mon français et mon anglais.
Mais disons qu'avoir manqué 2 mois de cours suite à une opération surprise, ça n'a pas aidé non plus.

Et oui, la saga CMT, ne pouvait pas s'arrêter là.
À mi-chemin durant l'année, j'ai perdue la motricité de mes mains, surtout de la droite. Je ne pouvais pu écrire. J'ai senti en moi une perte de contrôle sur ma vie. Il n'était pas question que je perde mes mains, j'avais déjà perdu mes jambes et c'était bien assez !

On a dû opérer mon tunnel carpien de la main droite. Celle qui me sert à tout faire.
Avec la maladie, j'avais le petit doigt droit très croche. Côté esthétique, c'était pas beau ! On m'a donc installé une petite vis de métal pour la remettre droit. Pire décision. Elle m'en a causé du dégât dans ma main.

Plusieurs mois de douleurs … d'inconfort … d'instabilité … d'incertitude.

J'avais pas d'avenir aux yeux des spécialistes.
Pas de permis de conduire
Pas de logis
Pas d'études
Pas d'emplois.
À leur yeux, j'était une bonne à rien. Heureusement, c'était mal me connaitre.

Je me suis battue pour mon permis et je l'ai obtenu !
J'ai fait 2 DEC ! Dès cet été-là, je travaillais.

J'ai travaillée tellement fort pour devenir celle que je suis et je ne vous cacherez pas que j'aime bien leur remettre dans la face quand je les croise dans les hôpitaux.

D'ailleurs, Création Fushia est née à ce moment-là… tu auras les détails dans mon prochain article.

Les avoir écouté, je serais sur le BS, à 300 livres sur mon divan en bouffant de la crème glacée et en apitoyant sur mon sort.

Je suis fière d'avoir cru en moi !

lundi 2 juillet 2018

Cric, crac et croc !


Casse-cou malgré moi.
Jeune, je voulais faire comme mes amis, mais j'oubliais souvent que j'avais des limitations (encore aujourd'hui).
Je voulais faire de la trampoline, je voulais sauter à la corde, je voulais monter des montagnes.
Parfois, je réussissais, parfois… je tombais.

Je me suis cassée les pieds 9 fois.
Pas 1
Pas 2
Pas 5
9 ! 9 fois

Crois-moi, on s'habitue pas à la douleur. Jamais.

Je ne me souviens plus de chaque fois… mais …

  • Une fois, j'ai glissée sur le plancher mouillé de la cuisine. En même temps, on perdait l'électricité, c'était vraiment étrange.
  • Une fois, j'ai manquée la dernière marche de l'autobus scolaire.
  • Une fois, j'ai marchée sur un muret de pierres et j'ai perdue pied.
  • Une fois, j'étais juste trop heureuse de ma vie et en tournoyant, j'ai tombée.
  • Une fois, j'ai voulu sortir de l'auto, c'était la fête de mon père, l'auto était mal stationné et la porte a frappée ma hanche … les 2 pieds ont cassés.
Chaque fois, ce n'est pas juste une petite fracture, non! C'est des cassures et plusieurs à part de ça !
Aujourd'hui, mes os de pieds n'ont même pas tous repris leur place.

Le médecin me l'a dit … Marie, la prochaine fois, tu ne marcheras peut-être plus. Et ça, je ne le veux surtout pas.

Les deux dernières fois, j'ai voulu partir. Je criais au bon Dieu ! J'étais folle de rage, puisque je savais pertinemment qu'à chaque fois, je nuisais à ma maladie. Je m'haïssais et j'haïssais la vie de me faire vivre ça.

Aujourd'hui, j'ai plus peur. Je suis moins casse-cou. J'aime mieux ma petite vie banale.
Banale… pas vraiment haha 😏
Mais … 
9x c'est assez !

Psst… sache que je n'ai jamais au grand jamais voulu quitter ce monde ❤
Crois-moi, j'aime ma vie, mais quand le mal arrive, tu n'es plus toi.




dimanche 24 juin 2018

Et mes amis ?

Crédit : éducatout.com

De retour à l'école primaire, je n'avais plus d'amis.
À cette âge-là, les enfants sont méchants.
Je suis l'extraterrestre de l'école.

J'ai mon amie Marie-Eve qui est là, mais nous ne sommes pas dans la même classe.
Je ne l'a vois pas souvent parce que je dois passer mes récréations à l'intérieur.
C'était moins compliqué pour les professeurs. Parce que oui, je suis un problème pour eux.
Parfois, j'avais droit à un ami avec moi. Wow !

J'aime l'école et je suis bonne.
J'aime apprendre et découvrir.
J'aime la vie !

Je suis une petite fille curieuse qui veut découvrir le monde, par contre, on me met des bâtons dans les roues.

Comme je suis une corvée, mes professeurs ne veulent pas m'amener en sortie. J'ai pas le droit d'en profiter avec mes amis. J'ai pas le droit d'aller à la plage ou au musée. Ben non, je vais ruiner leur journée.

Au lieu de dire à mes parents, pouvez-vous garder Marie-Pier à la maison lors de la sortie, on m'envoyait dans une autre classe pour faire de la matière pendant que mes amis s'amusaient eux. Quelle injustice.
Les adultes le voyaient pas, mais ça me faisait tellement de peine. Même à 8 ans.

Malgré tout, j'ai eu un beau primaire… mais y'aura toujours un goût amer.

Merci ma sœur/amie d'enfance/Réglisse/Marie-Eve d'être encore là dans ma vie depuis si longtemps. Aujourd'hui, on fête 23 ans d'amitié, c'est pas rien !
Déjà 10 ans cette photo. 2008 !


dimanche 17 juin 2018

À coup de seringue.


Ironiquement, j'ai passé des beaux moments à l'hôpital.
Je recevais beaucoup de visites et j'étais très gâtée.


On m'apportait de bons plats maison ou du resto pour compenser la bouffe médiocre d'hôpital.
J'avais plein de cadeaux, de toutous.
Papa m'avait installé une télévision et une radio.
Petite fille de 7 ans trop gâtée.


Mes parents restaient beaucoup avec moi.
J'étais et je suis toujours aussi chanceuse d'avoir des parents extraordinaires.


Un soir, et je m'en souviens comme si c'était hier. C'était le lendemain de mon opération.
Je ne sais plus si c'était de la première ou la deuxième par contre. C'était mon père qui était resté avec moi. Il était épuisé.
Les infirmières lui ont offerts de quitter pour dormir dans son lit et prendre une bonne douche.
J'ai vu l'hésitation dans le visage de mon père.
Finalement, il a accepté avec mon accord.


Pauvre papa, il l'a regretté.


Comme je venais de me faire opérer, j'avais des grosses douleurs. J'avais des tiges de métal en dessous de mon plâtre. Je n'arrivais pas à dormir et je pleurais beaucoup.
J'ai juste 7 ans.
Je décide donc de sonner pour qu'on vienne me rassurer et me donner un petit coup de main pour m'endormir.
Après plusieurs minutes, personne ne venait. J'ai sonner à nouveau.
Je n'aurais jamais dû …


Quand l'infirmier est arrivé après plusieurs minutes, il était très fâché.
Je ne comprenais pas sa réaction. J'avais peur de lui.
Je me souviens exactement de ces paroles.


Là, tu vas fermer ta grande gueule pis arrêter de pleurer, je suis plus capable de t'entendre.


Il a pris la seringue contenant le médicament pour m'aider à dormir et m'a ''poignardé'' à 18 reprises dans mon petit bras.


J'étais terrorisée. Je me suis cachée le visage dans l'oreiller et j'ai pleurée en silence tout le reste de la nuit.


Le lendemain matin, mon papa est arrivé dès la première heure. J'avais les yeux rougis.
J'ai alors montré mon bras à papa. Il était mauve et enflée.
Je lui ai vaguement expliqué ma nuit.


Papa est sorti de la chambre en criant.
Quand les infirmières sont arrivées, elles avaient les larmes aux yeux.


Depuis ce jour, je suis traumatisée des seringues.
L'infirmier fût congédié sur le champs.


C'était il y a 22 ans.

dimanche 10 juin 2018

4 ans.

J'ai 4 ans.
J'ai 4 ans.
On vient d'apprendre une terrible nouvelle.
Moi j'y comprend rien, mais mes parents pleurent à chaudes larmes.
La seule chose que j'ai retenue c'est Charcot-Marie-Tooth.
Dis-moi papa, c'est une formule magique ?
J'ai 4 ans.

Depuis quelques mois, je passe beaucoup de temps dans les hôpitaux. Je rencontre plusieurs médecins spécialistes parce que mes parents trouvent ma démarche différente des autres enfants.
Je tombe souvent quand je marche et quand je cours et on ne trouve pas ça normal.

J'ai vu plein de docteurs.
Neuf en tout !

Les huit premiers disaient à mes parents que c'était un jeu et que ça passerait. 

J'ai 4 ans, je ne m'amuse pas, je me fais bobo à chaque fois.

Mes parents veulent une vraie réponse !

Le neuvième docteur, le plus gentil de tous à pris le temps de m'examiner et de faire des recherches.
C'est grâce à lui que le diagnostique est tombé.

Papa, maman, j'ai la Charcot-Marie-Tooth... c'est quoi ?

Dans la cours des grands

Crédit : pixabay
Après le diagnostique, le docteur Gallien nous a annoncé que je devais subir une opération.
Une grosse opération. Deux fois plutôt qu'une.

On devait faire un transfert du jambier postérieur.
Encore une formulation incompréhensible pour moi.
En gros, et c'est ma seule formulation encore aujourd'hui, on a ''coupé'' mon tendon d'Achille parce que j'avais les pieds tombant.
On m'annonce que je vais subir ces opérations à un an d'intervalle.
Une jambe à la fois.

J'ai 7 ans.

Ça fait peur.

Je me souviens d'être en 3e année.
Je me souviens aussi que je ne pourrais pas terminer l'année avec mes amis.

J'ai souvenir d'avoir passé plus d'un mois à l'hôpital. Papa m'avait installé la radio et la télévision avec une petite caisse de son. J'étais bien. J'avais plein de cadeaux, de visites et de bons repas.
J'ai souvenir de mon gros plâtre blanc. Aussi gros et aussi lourd que moi. On y faisait des dessins.
Il est du bout des orteils jusqu'au haut de la cuisse.
C'est inconfortable. J'ai chaud. C'est lourd. Et j'en ai pour des semaines.

J'ai grandi avec les adultes. Je suis devenue vieille dès mes 7 ans.

J'ai dû faire l'école à la maison.
J'allais 3 fois par semaine en physiothérapie quand on a enlevé mon plâtre.
J'ai dû réapprendre à marcher. Comme un bébé. Ça fait mal physiquement et psychologiquement.

C'est dur, très dur. Je suis forte et je veux réussir à marcher.

Un an plus tard, on doit recommencer les étapes mais pour l'autre jambes.

Maintenant, mes pieds ne bougent plus. Ni la cheville, ni les orteils. Plus rien. J'en ai pris conscience quelques mois plus tard que plus rien de bougeraient.

J'ai 7 longues cicatrices sur chaque jambe. 14 en tout ! Mes jambes sont toutes petites.

J'ai souvenir qu'à mon réveille de ma 2e opération, j'étais semi consciente et on a retiré les tiges de métal à froid.
J'ai malheureusement encore souvenir de ce moment.

Je passe plus de 2 ans à vivre tout ça. Je dors dans le salon, je me lave à la mitaine et je lave mes cheveux dans le lavabo. Mais, on garde tous le moral. Je suis une pro du Nintendo 64. Je termine mes études et je pense au futur.

J'ai 7 ans et je vis dans la cours des grands.